






Biographie






INTRODUCTION
Né en 1949, Alain Paliotti fait l'Ecole de peinture-décoration à Paris et l'Ecole des Beaux-Arts de Rouen.
Première exposition au Salon de Rouen à l'âge de vingt-huit ans.
En 1977 il participe à une exposition de groupe au Grand Palais de Paris.
Il obtient en 1987 le prix "FR3 Normandie".
En 1988 et 1989 il est admis au Salon d'Automne au Grand Palais et est présent à la quatrième Biennale de Nassandres.
TROMPE-L'OEIL ET SENSUALITÉ
Si le Trompe l'oeil a pu trouver en Jacques Poirier un virtuose incontestable, il lui faut désormais compter avec un nouveau maître. J'ai nommé Alain Paliotti, peintre dont la patience semble se rire de toute difficulté technique.
Si un certain nombre d'artistes mettent comme un point d'honneur à achever leurs toiles en quelques heures - au nom d'une spontanéité qui n'est, pour certains d'entre eux, qu'un alibi à la paresse ou un manque de volonté - Alain Paliotti ne compte pas son temps lorsqu'il s'attaque à un sujet.
Dès son adolescence, il nourrit envers le dessin une passion précoce, et, lorsque son grand-père lui offrit sa première boîte de couleurs, il en fit tout de suite un usage très "professionnel".
L'École des Beaux-Arts de Rouen lui permettra, quelques années plus tard, d'obtenir un diplôme supérieur d'aptitude à l'enseignement des arts plastiques.
Mais il passa également par la peinture-décoration qu'il alla étudier à Paris. Nanti d'une formation solide et très complète, le jeune peintre pouvait s'adonner à son art tout en entrant dans la carrière de professeur.
Il est finalement resté dans l'éducation nationale.
Cet élément "sécurisant" n'est jamais négligeable pour un peintre qui, dans le meilleur des cas, n'est reconnu qu'avec l'âge mur. Peu d'artistes, en effet, parviennent à surmonter les redoutables difficultés d'une vie entièrement vouée à leur oeuvre et la pédagogie, de surcroît, permet de ne pas trop se couper du monde.
Né en 1949, Alain Paliotti vit et travaille à Eu. Photographies et cartes postales le fascinent et constituent très fréquemment le point de départ de ses tableaux. L'illusion du réel est parfaite. A telle enseigne que le public régulièrement est pris au piège. Ce n'est qu'en s'approchant de la toile qu'on se rend compte de la "supercherie".
Non! Ce n'est pas une carte postale, mais sa copie conforme en quelque sorte. Le timbre et l'écriture sont si bien imités qu'on les prendrait pour les "originaux".
Si Alain Paliotti affiche un certain goût pour les clichés rétro, les petits métiers parisiens, les belles et les charmants soldats d'antan, il aime glisser dans ces vestiges un détail ou monument emprunté au monde d'aujourd'hui, histoire de nous rappeler que nous sommes du côté du rêve, dans cet espace sans épaisseur où la force de l'imaginaire fait irruption au coeur de notre vie.
Luis Porquet
le 17 février 2001
PAPIERS FROISSÉS
Depuis plusieurs années, Alain Paliotti, qui a longtemps ignoré l'existence du mouvement "Trompe l'oeil et réalité", utilise un grand nombre de journaux froissés pour nourrir ses compositions.
Il a même réussi à créer de vrais faux payasages en disposant judicieusement ses papiers sur la toile, poussant le trait d'humour jusqu'au au sevil de l'insolite. Ainsi fait-il surgir son "Grand Visage Bleu" d'une accumulation de plis savamment ordonnés. Mais ce qui touche chez Alain Paliotti provient de son habileté à suggérer une atmosphère proprement onirique qu'un peintre comme Salvador Dali eût très probablement aimée. Nous sommes, n'en doutant pas, confrontés à une belle découverte.
Alain Paliotti peint sans que l'on sente chez lui l'effort ou la contrainte? C'est qu'il prend à cet exercice un réel plaisir esthétique et sensuel.
Luis Porquet
TROMPE L'OEIL CONTEMPORAIN
On y trouve une multitude de thèmes, les débuts de l'automobile, les locomotives à vapeur, les petits métiers parisiens, etc.
Certaines de ses compositions, citons "Paris 1900" par exemple, ou "Les Petits Métiers", font figurer plus de deux cents cartes postales et une centaine de timbres-poste, reproduits avec les cachets postaux de l'époque.
Ce travail a nécessité plusieurs années d'execution, il orne aujourd'hui un musée japonais. Il arrive qu'Alain Paliotti introduise des Trompe l'oeil dans ses Trompe l'oeil.
Ainsi, crée-t-il dans ses tableaux des cartes postales anciennes dites "tromperies" car elles représentent des édifices modernes: Beaubourg, l'Arche de La Défense, la Pyramide du Louvre par exemple.
Une chose est certaine, il n'y a pas d'exposition de toiles d'Alain Paliotti qui ne voie des visiteurs médusés par tant de virtuosité, passer leurs mains sur les toiles pour vérifier, incrédules, qu'ils ont bien été trompés.
Martin Monestier